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une vie normale ou presque...
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26 juillet 2011

Attention, je critique!

Dé-goû-tée... Pourtant, en arrivant devant la devanture, il avait l'air sympa ce restau-bar à vins! Bar à rien plutôt... Je passe sur l'attente mais attention, interdit de râler, c'est marqué en gros sur une ardoise toute pourrie: "attente= fraîcheur=meilleur, sinon ailleurs"! Note pour moi-même, la prochaine fois ce sera ailleurs!

"Excusez-moi, serait-il possible d'avoir la carte s'il vous plaît?"... Réponse de la serveuse à l'air franchement gourdasse: "Ben, en fait, la carte, c'est les ardoises sur le mur".  Bibi très zen: "Certes mais je n'arrive pas à lire, je suis trop loin et malgré toute la bonne volonté de mes lunettes, c'est écrit trop petit"... Soupir de la gourdasse: "alors en plat du jour, on a saucisson brioché et poisson froid, c'est des crevettes et du saumon..." Ton monocorde, l'oeil torve, baillement esquissé... Je décide de jouer à la conne (qui a dit"pas difficile"?): "du poisson avec le saucisson brioché? étonnant comme mélange! C'est un plat terre et mer?". Panique de Gourdasse 1ère.... "Nan, mais en fait, j'veux dire. heu..... c'est deux plats différents..." Je m'en doutais mais bon, parfois je suis taquine! Nous commandons un saucisson brioché pour l'amie qui m'accompagnait et une assiette de charcuterie basque (avec fromage de brebis!) pour ma pomme qui commence à avoir les crocs parce qu'il est quand même 13h45, ha mais! Un peu folles, nous profitons de la présence de Gourdasse pour commander deux kirs... qui finiront par arriver 20 minutes plus tard. Je demande, limite énervée, mon assiette de charcuterie en me disant que cela accompagnera divinement bien l'apéro. Descrption succinte (pas dur!) de la-dite assiett: trois cornichons, deux tranches de saucisson (taille mini Bâton de Berger), du jambon basque (c'est prouvé?) coupé en très très très fines tranches (le carpaccio c'est épais à côté!), trois tranches de fromage de brebis (version dentelle de Calais!)... et c'est tout! J'appelle Gourdasse en lui rappelant que j'ai choisi l'assiette de cochonailles version plat pas entrée, regard flou, j'entends le cerveau qui se met lentement en route et enfin la bouche lâche ces mots terribles:" mais c'est le plat ça Madame". Ha bon?

Mon amie, en bonne Bretonne et moi en bonne Bourguigno-angevine demandons du vin et tiens, pourquoi pas un verre de Chinon? La patronne de Gourdasse 1ère secoue la tête nerveusement en disant "non, non, non..." et indique une nouvelle fois une ardoise illisible et dit "toute ma carte est là!" 15 vins à tout casser, en gros cinq rouges, cinq blancs, cinq rosés. Mon amie s'étonne de l'absence de vin de Loire. Patronne-énervante répond "j'aime pas ça alors j'en mets pas sur ma carte!" Logique implacable. Mais elle nous propose un petit Languedoc de derrière les fagots "c'est du soleil!"... Ouais, ben c'est officiel, il a fait un temps tout pourri à Paris aujourd'hui. On voulait du rouge, c'est du blanc, on voulait un fruité il est sec et vraiment pas bon. Mon amie savoure au maximum les deux minis-tranches de saucisson brioché et ses deux brins de mâche (de la mâche! en cette saison!!!). Soyons folles, demandons deux cafés et l'addition: 57€  deux pour ça??????????

Définitivement, "la muse du Chai" (ça y est, j'ai dénoncé!) restera un souvenir douloureux!

Heureusement, la vue d'un Raphaël dans l'expo sur les tsars collectionneurs permettent d'oublier des petits embêtements bien chers pour ce qu'ils sont!

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