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une vie normale ou presque...
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15 août 2011

C'est étrange

comme la désolation peut vite conduire à la colère, mais pas une petite rage, non, une vraie qui sourd, qui grandit et qui n'a qu'une envie: exploser dans un immense cri, un hurlement de fureur, un cri de bête blessée à mort. Quand tout d'un coup, le corps lui-même demande grâce, en a assez d'avoir mal à lui même parce qu'on a mal à l'âme. Les mots qui sortiront seront forcément terribles, pleins de haine. Tout envoyer promener d'un coup, savoir d'avance que rien ne pourra calmer les mains tremblantes qui se tendent vers le vide, vers l'abîme si tentant. Ignorer les conseils des "bien-pensants": "tu as tout pour être heureuse alors de quoi te plains-tu?"... Je commence par quoi? Dans quel sens dois-je analyser le plantage total de ma vie à 36 ans moins trois semaines?
C'est là qu'intervient le moment le plus pénible: plus rien envie de faire: l'énergie si forte devient handicapante, impossible de mettre un pied devant l'autre. Ne plus imaginer sa vie dans le futur mais se dire au soir de chaque journée "ça y est, un de moins!"
L'effondrement du château de cartes, le sable est trop meuble pour soutenir un corps soudain trop lourd, le poids du passé sur les épaules, quand on y rajoute en plus celui d'un hypothétique futur... Fermer les yeux pour ne plus voir les horreurs de la planète, terminer les images atroces qui passent en boucle à l'écran: les famines, les guerres, les enfants estropiés et armés par les folies adultes!
Une enfant du siècle? Tu parles à 36 ans, on n'est plus une enfant normalement!
Je ne suis plus sûre d'aimer, pire: d'être encore capable d'aimer... La solitude m'accable, j'aimerai prier, en vain, mes mots ne sont pas assez forts et Dieu ne s'intéresse pas à moi! Alors on relit Baudelaire:"sois sage ô ma douleur et tiens-toi plus tranquille"...
Non vraiment, il ne fait pas bon tenter de vivre en ce moment... C'est l'abandon et le soleil est aveuglant plus que joyeux... Je bois à la santé de mes fantômes, leurs voiles nimbées passent devant mes mains sans que jamais je ne puisse les attraper. Restez avec moi encore un peu, racontez-moi mon passé, nos souvenirs partagés, nos rires et dîtes moi d'où vient ce manque qui me hante. Laissez moi une dernière fois poser ma tête sur votre épaule que je puisse m'y reposer...

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Commentaires
J
je me suis arrêtée chez vous...<br /> c'est vrai que vu comme çà: votre vie n'est "pas drôle", le plus pour vous c'est que vous l'analysez très bien!, et c'est douloureux!<br /> il n'y a pas de conseil à donner,(et qui peut se permettre? un proche et encore, en discuter plutôt) c'est juste entre vous et vous!<br /> je vous souhaite de trouver un regard neuf sur la vie, (je suis une mamie de 67 ans et je m'applique à ne pas regarder derrière, (rhhaa! c'est presque conseil ça!, pardon :D)
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