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une vie normale ou presque...
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23 décembre 2012

C'est Noël!

Quand arrivent les fêtes de fin d'année, nombreux sont les Parisiens qui fuient leur ville aimée pour des vacances bien méritées (qu'is soient feignasses dans l'Education Nationale ou autre!). Ne faisant pas exception à la règle, j'ai moi-même déserté la capitale pour quelques jours "en province". Délicieuse expression bien qu'un peu surrannée. Le Parisien part en province comme les autres "montent à Paris"! Deux sortes de Parisiens alors s'opposent, aussi bien dans le look que dans le style de villégiature! Le Parisien 100% d'origine pour qui dépasser le périph est déjà un cauchemar (un dîner à Neuilly est un sacrifice terrible!) et le Parisien matiné provincial style "ma famille habite dans le Loir et Cher!". Ce dernier, même s'il n'y vient pas souvent, sait que la province existe et il est content d'avoir la possibilité de s'y ressourcer deux fois l'an, à Noël et pendant une semaine en août! Quant à la première catégorie, le vrai, le pur Parisien (il se fait rare mais existe encore pourtant!), il consent une fois tous les cinq ans à se rendre en province pour aller passer les fêtes de Noël chez des amis qui l'ont invité: "tu changeras un peu d'air"!

Le Parisien pur souche prend alors un train (il n'a plus de voiture depuis que Delanoë a instauré les couloirs de bus!), se trompe fréquemment de gare "non, Monsieur, vous n'arriverez jamais à Vichy en partant de Montparnasse!", avec une valise de trois tonnes (pour un séjour de deux jours à peine, logique!!!). Je passe sur le contenu de ladite valise: une cinquantaine de pull en laine (on ne sait jamais -"mais on vous a dit qu'il faisait 10°" suscpicion quand tu nous tiens!), des chaussettes de la même matière, 20 slips (???), des biscuits secs, des figues séchées, des chaufferettes pour les pieds (les chaussettes en laine ne suffisent pas???), une dizaine de bonnes bouteilles de vin (souvent de la région opposée à celle de leur séjour-choix volontaire qui leur permettra ainsi de n'être plus invités chez ces énergumènes qui les obligent à faire plus de 50 km en dehors de la capitale!). Bref, ce débarquement à la petite gare de la préfecture fait peur quand il n'ammène pas de sourire sur les lèvres des autochtones. Le Parisien scrute le ciel, la route, les champs l'air étonné! Il n'y a pas 1m de neige, pas de chasse-neige ni la Sécurité Civile dans les rues! Dingue même, les magasins sont remplis de victuaille... Il manque de s'étrangler en faisant cette découverte fabuleuse:" vous avez même un Hédiard ici" (ce récit n'est que pure fiction et ne peut donc pas se passer à Nevers!). Hé oui, il y a des coins en province où la vie est très similaire à celle de Paris mais allez le lui direà ce type qui débarque et qui a avec lui son carnet de vaccination, son passeport et son carnet de santé (on vous l'a déjà dit, "on ne sait jamais"!). Les amis qui rigolent sous cape (ou pas, la cape étant de moins en moins usitée!) proposent une promenade pour prendre un peu l'air! Yeux effarés (doux euphémisme pour dire affolés) du Parisien qui se demande si son jean Levi's va résister à une "promenade"!!! On le croise alors sur les routes (autant rester dans les coins où le portable passe- on ne sait jamais on vous dit!!!), l'air hagard, limite en panique, pas détendu du tout et totalement hermétique aux explications des amis "cette maison a été achetée il y a deux ans, par des Parisiens d'ailleurs. ils viennent peu" ("tu m'étonnes" pense le citadin sous Lexomil). Iln'a déjà qu'une envie c'est de faire demi tour et retrouver sa pollution, sa capitale, sa ville, son appartement bruyant, ses voisins qu'il trouve tout d'un coup charmants, bref, revenir vite dans son monde qu'il n'aurait jamais dû quitter. Pourtant, il remerciera chaleureusement ses hôtes et une fois dans le train, jurera (mais un peu tard?) qu'il ne retournera plus jamais dans "ce bled de plouc où on caille tout le temps et où l'on bouffe mal"! Non mais des fois!!!!

La seconde catégorie, le Parisien-ayant-des-attaches-en-province, lui, sait exactement où il va, pourquoi, qui il va voir et pour combien de temps (a priori). L'inconvénient majeur de la province étant que le temps ne s'écoulant pas de la même façon qu'à Paris on sait rarement combien de temps on y restera (sauf à avoir son billet retour en train!). Et en période de fêtes de fin d'année, c'est encore plus vrai. Dans la voiture pleine à craquer, des cadeaux pour toute la sainte famille (parce qu'on ira forcément embrasser les cousins, les oncles et tantes, la Sainte Famille on vous a dit!), y a même une Tour Eiffel en métal achetée rue de Rivoli pour le petit cousin qui rêve de venir faire carrière à Paris, à la Star Ac' et qui a "un joli brin de voix" d'après sa grand-mère qui lui fait tous ses costumes de Dalida (il échouera aux sélections et terminera au mieux chez Michou, au pire au Bois, mais c'est une autre histoire!). L'avantage quand on aprt en province dans sa famille c'est qu'on sait qu'on peut oublier des choses, ce n'est pas grave, les placards et les tiroirs sont remplis de "tout ce qu'il faut!". Pas besoin de draps, de pulls, on vient en "comme on est" et c'est ça qui est bien. De toutes façons, "on ne va pas faire de chichis entre nous". Quand la voiture franchit la grille, c'est déjà la fête. On s'embrasse comme si on ne s'était pas vus depuis mille ans (ce qui n'est pas loin d'être faux, après tout, l'enterrement de Tante Simone ou le mariage du cousin Ludo-"le p'tit Ludo"- ne datent pas forcément d'hier!) Mais ce n'est pas grave parce qu'on se reconnaît toujours et que "c'est fou comme les petits ont changé" (en 3 ans, c'est normal!). A peine les valises posées, qu'on prend l'apéritif "après une si longue route"... devant la cheminée qu'on connaît par coeur. On ne pose même pas la question, on sait déjà où est le bois (sous l'abri dans le jardin et du bien sec hein, celui d'il y a deux ans parce que celui de cette année est encore un peu humide et ce serait dommage que la cheminée se mette à fumer!). Après un repas pantagruélique, "on va se pormener, histoire de digérer". On n'a pas de bottes! Haussement d'épaules," regarde dans l'entrée, tu dois faire la même pointure que ton cousin qui n'est pas là -il passe Noël chez ses beaux-parents à Paris- tu n'as qu'à prendre les siennes". Des bottes il y en a de toutes les formes, de toutes les tailles,de toutes les couleurs "tu te souviens de cette paire?" "on rougit, évidemment qu'on s'en souvient, on a ramené cette horreur violette d'Angleterre après un voyage de classe. Les autres s'esclaffent parce que tout le monde en garde un souvenir mémorable! Pas de jean ici, on est tous en pantalon de velours et pas question d'aller se promener sur les bords de la route. On connaît le bois d'à côté comme sa poche depuis nos dix ans, on y a fait des cabanes et l'idée d'aller marcher dans la forêt pendant une heure ou deux, même sous la pluie -on n'est pas en sucre, on ne va pas fondre! est un bonheur total. On sait que quand on reviendra, ce sera à nouveau l'heure de l'apéro et que le dîner sera succulent. Le soir, on se couchera dans des draps, complètement crevé, en râlant pour la forme "l'an prochain, on va à l'hôtel", mais ce n'est pas vrai, l'an prochain on reviendra passer les fêtes en famille et ce sera le même bonheur renouvelé...

 

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Commentaires
S
t'es une vraie guimauve en fait!! lol .. j'adore! c'est tellement vrai!
C
une
C
"Oh, un mouton!!"... à non ça c'est un chèvre "ben ça change rien, ça pue le bouc!"
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