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une vie normale ou presque...
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12 mai 2014

Sa tristesse

"C'est inutile, la tristesse durera toujours" furent les derniers mots de Van Gogh. Combien de fois l'ai-je cru? A la mort de mes grand-pères puis à celle de mon propre père, on croit tomber dans un abîme sans fin, qu'avec la disparition de l'être aimé tout s'effondre, on se raccroche à n'importe quoi, une photo, le souvenir de sa voix, une intonation, parfois même la simple évocation d'une engueulade peut fait renaître un sourire parce que finalement elle était bien inutile.

Aujourd'hui, c'est ma meilleure amie qui est malheureuse parce qu'elle voit son père s'éteindre doucement. La voir triste et bouleversée me remue comme jamais je n'aurais cru. D'abord, parce qu'elle est pour moi un roc, ensuite parce qu'elle est l'une des personnes auxquelles je tiens le plus, enfin parce que je ne peux rien faire à part l'entourer de ma tendresse et de mon affection. Réussir à mettre un sourire sur son visage (même à distance) suffit à combler ma journée. Je voudrais être avec elle, qu'elle sente ma main sur son épaule qui ne la quitte pas, pouvoir porter sa peine à sa place. C'est impossible bien sûr, elle franchira cette épreuve seule malgré tous les gens qui l'entourent et qui l'aiment. On est toujours seul dans ces moments là.

Elle va me haïr d'avoir écrit ces mots, d'avoir mis sur la place publique sa douleur privée mais je ne peux exprimer correctement mes sentiments qu'au travers des mots, c'est d'ailleurs l'une des choses qui fait que nous sommes si complices elle et moi. Alors, de tout mon coeur, de toute mon âme, de toute ma tendresse, je lui répète qu'elle a en moi une amie, une soeur sur qui s'appuyer et qui ne l'abandonnera jamais.

 

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