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une vie normale ou presque...
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12 octobre 2014

Comme en pleine nuit

Décidément, je ne suis pas sûre de faire réellement bon ménage avec les dimanches soirs. D'un autre côté, ils se suivent sans se ressembler. Entre celui qui a suivi l'enterrement de ma grand-mère, celui où je manifestais une joie toute enfantine, celui d'aujourd'hui est lourd, pesant, c'est celui d'un début d'automne qui ressemble déjà presque à l'hiver. C'est celui que l'on voudrait oublier, chasser loin, faire accélérer pour que lundi arrive plus vite. Un livre sur le lit, un second, une revue, de la musique, un film, une sieste, rien n'y fait. Les souvenirs reviennent, les projets semblent s'évanouir, plus rien en une journée ne semble avoir d'importance. On sait que c'est provisioire, qu'on va reprendre du poil de la bête mais les inquiétudes remontent à la surface, celles-là même qu'on croyait ensevelies pour longtemps. Les angoisses se succèdent, souffle court, impossible de dire un mot (pas vraiment envie d'ailleurs), juste restéer sous les draps, allongée, tenter de reprendre son calme, essayer de méditer, de lire, de s'intéresser à la vie en dehors, dans le vrai monde des vrais gens mais là rien y fait.

C'est comme être paralysée par une peur indicible. Une peur que je m'étais jurée de ne plus jamais ressentir. Je rêverai de prendre un somnifère et de dormir jusqu'à demain, jusqu'à ce qu'enfin, je retourne à l'école, je me noie dans le travail pour avoir la sensation (faussée sans doute) de reprendre les choses en main, reprendre contrôle de ma vie. Courir dans les couloirs, garder la cantine, terminer enfin les photos que mon Adoré me réclame depuis trois semaines, rire devant les pitreries de certains des élèves. Ne serai-je définitivement en vie et en paix avec moi-même qu'entre ces murs? que protégée dans l'enceinte de l'école? Est-de pour cela qu'y retourner tous les jours est un bonheur sans nom? Je fais abstraction pour une fois des sentiments que je peux éprouver pour Lui et ne peux m'empêcher de pensder que oui, cette école m'a transformée, a fait de moi une autre femme, une qui n'a(vait) plus peur et qui affront(ait)e les jours et les nuits la tête haute. Sur l'agenda dans mon sac à main, il y a un milliard de choses à faire cette semaine, de quoi m'occuper pendant de longues heures, la collaboration va continuer et tant mieux, je n'aspire qu'à ça...

Sur l'agenda dans mon sac à main, pour la semaine passée, il y avait pas mal de boulot aussi et un mot à la date de mercredi: cambriolage.

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